IF 2018

AU FIL DU NÔ ET DU BUTÔ

 

Compagnie Human Dance

 

Avec Françoise Jasmin et Kiyoshi Kawara

Les 6 et 7 juillet au Square Agricol Perdiguier

 

En Partenariat avec la Mairie d'Avignon 

Crédit Photo : Benjamin Chauvet

COMPAGNIE HUMAN DANCE

 

Les fondements du Butô développés à Human Dance, issus du vécu personnel de Françoise Jasmin et de sa compréhension de la vie comme essence de l’art, rejoignent sous beaucoup d’aspects la pensée d’artistes a priori aussi différents qu’Antoine Bourdelle, Kazuo et Yoshito Ohno, Lari Léong, Isadora Duncan, Frida Kahlo ou encore Frans Krajcberg. Tous ont compris cette pensée si bien décrite par Antoine Bourdelle : « L’Art est la science des mouvements de l’âme, des mouvements de la lumière, des gestes de la vie. » Ce qui démontre que l’idée du butô est universelle, indépendante d’une culture, d’une époque ou d’une forme d’expression et privilégie le talent, la générosité et l’humilité de la personne humaine.


PRÉLUDE À LA FUGUE

 

 

Ecrit et interprété par Julien Barret

D'après l'oeuvre de Sylvain Tesson

Les 9, 11 et 12 Juillet dans les Jardins de Baracane

 

« Prélude à la fugue naît d’une sensibilité commune. Se sentir minuscule face à l’espace et au temps. Et vouloir s’en saouler autant que les forces physiques et mentales le permettent. 

Lire les textes de Sylvain Tesson réveille ces désirs enfouis pour peu qu’on les ait. Il faut alors faire entendre tout ce qui remue nos tripes et nos imaginaires.

Au plateau, c’est tenter de casser les murs, c’est une déclaration d’amour à ces poètes qui traversent des étendues réelles immenses et connaissent aussi la solitude extrême de l’écriture.

C’est fascinant, drôle, contradictoire, irritant parfois… C’est étrange.

 

Comment l’homme brûle-t-il l’énergie qu’il a en lui ? Il y a autant de réponses que d’individus : certains se consument, d’autres la dévident en marchant…

 

Les textes de Sylvain Tesson sont autant de quêtes pour approcher une essence, une nécessité, l’endroit où être juste à soi et juste au monde. L’écriture et la nature en font définitivement partie.

Notre travail se veut être un élan, une pulsion vers la beauté du mouvement et le pari qu’il porte en son coeur. »

Crédit Photo : Benjamin Chauvet

JULIEN BARRET

 

Comédien, d’abord formé au Studio Théâtre d'Asnières, il intègre en 2007 le Conservatoire National de Paris où il travaille entre autres sous la direction de Dominique Valadié, Alain Françon, Guillaume Gallienne, Yann-Joel Collin, Michel Fau, Caroline Marcadet, Christophe Patty. Après avoir mis en scène au CNSAD Léonce et Léna de Buchner, il crée la compagnie Résurgences en 2011 avec L’ours de Tchekhov et Les Boulingrin de Courteline puis Edouard et Agrippine d’Obaldia, Colette et Ferdinand de François Parot. Il crée ensuite avec Christophe Patty, Apolline Roy et Olivier Werner Fais passer la parole et [vèr] deux spectacles puisant leur dramaturgie dans des recueils de poésie, classique ou contemporaine.

 

Depuis sa sortie du CNSAD en 2010, il travaille sous la direction de Jean-Pierre Dumas dans Corps de police, de Thierry Illouz, Yves Beaunesne dans Pionniers à Ingolstadt de Mariluise Fleisser, Jean-Louis Hourdin dans Jean la chance de Bertolt Brecht et Laurent Laffargue dans Casteljaloux, puis Le jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, en tournée depuis 2014. Il intervient régulièrement pour les enregistrements-fictions de France Culture et France Inter. Il pratique la musique au travers du travail du chant mais aussi du piano, de la guitare et du saxophone

 

 

SYLVAIN TESSON

 

né en 1972, a étudié la géographie et la géopolitique avant de se consacrer à l’écriture et au voyage. Il a publié une vingtaine de livres et mène une activité de reporter pour la presse écrite (Le Figaro, Géo, Grands Reportages) et la télévision (France 3, France 5). 

 

Après un tour du monde à bicyclette, une traversée à pied de l’Himalaya et des steppes d’Asie centrale, à cheval, il multiplie les reportages en Afghanistan, au Caucase et en Sibérie. En 2003, il entreprend un voyage qui le mènera, à pied, de la Sibérie jusqu’en Inde sur les pas des évadés du Goulag et qu’il raconte dans l’Axe du loup.

 

Son recueil de nouvelles, Une vie à coucher dehors, s’inspirant de ses aventures, reçoit le Goncourt de la nouvelle 2009. En 2010, Sylvain Tesson réalise un projet qu’il envisageait depuis plusieurs années : il s’installe dans une cabane au sud de la Sibérie, sur la rive occidentale du lac Baïkal, où il vit retiré pendant six mois. En 2011, il est lauréat du prix Médicis de l’essai avec "Dans les forêts de Sibérie", journal de bord de cette expérience. 

 

Passionné d’escalade et d’alpinisme, il chute d’une maison à Chamonix en août 2014, juste après avoir transmis à son éditeur le manuscrit de Bérézina et est placé en coma artificiel. 

 

En guise de rééducation, il entreprend de traverser la France à pied du Mercantour au Cotentin. Sur les chemins noirs est le récit de ces deux mois de guérison. 

 

 

En 2017, parait sous le titre Une très légère oscillation, son journal, sa « bouée de sauvetage dans l’océan de [ses] errements… »


CENDRE À LA CENDRE

 

 

Ecrit et interprété par Laurent Montel

Mis en scène par Damien Houssier

Les 13, 14 et 15 Juillet dans le Jardin de la Roquille

 

Voilà qu'un jour, il m'arrive un truc. Un machin. Une cochonnerie.

Voilà qu'un jour, j'aurais dû mourir.

Il y a eu une urgence vitale, dès que j'ai pu de nouveau tenir un stylo et écrire lisiblement sur une feuille de papier, à refaire le geste d'écrire, et à reprendre le cours de ma vie d'acteur.

Et voilà « Cendre à la cendre » - comme on le dit, donc, « à partir d'une histoire vraie », mais rien, dans ce qui s'y dit, n'est vrai...

L'effort que je fais, le chemin si peu carrossable que je prends, plus important que le but lui-même, pour atteindre à la vérité idéale, inatteignable, protéiforme de ce qui m'est arrivé, se nomme « Cendre à la cendre ».

L'appel du gouffre est puissant, sa voix est forte et impérative, et la mort peut-être aussi séduisante que celle de l'Oncle Archibald de Brassens.

Il faut avoir des filins d'acier, des grappins drôlement costauds et tenus par des Hercule pour ne pas sauter de son plein gré dans le néant.

Les forces conjuguées de l'amour et de l'amitié, la passion du théâtre m'ont solidement enserré : je ne suis pas tombé.

Et me voilà, je vais jouer « Cendre à la cendre », je vais le jouer comme si je ne l'avais ni écrit, ni répété – comme si je le découvrais, le dévoilais, comme si ça n'était jamais arrivé, et d'ailleurs ça n'est jamais arrivé.

Le Théâtre, seul chemin possible pour dire l'indicible, montrer l'inmontrable, le Théâtre seule solution.

Il sera beaucoup demandé au spectateur, il aura beaucoup de réponses à se donner : qui est Pierre ? Qui est le lapin ? Qui est David Bowie ?

Il deviendra, ce spectateur, vous, « mes semblables mes frères », le co-auteur de « Cendre à la cendre ».

Un jour peut-être, un autre acteur s'emparera de « Cendre à la cendre », un autre metteur en scène lui tiendra la main.

En attendant, nous nous y collons Damien Houssier et moi, pour explorer ce texte, et l'offrir aux gens qui voudront bien le recevoir.

 

Crédit Photo : Benjamin Chauvet

LAURENT MONTEL

 

Né en 1964. Il se forme au conservatoire d'Avignon, puis au Cours Florent.

Il est pensionnaire de la Comédie-Française de 1996 à 2002.

Il y joue sous la direction de Sandrine Anglade Opéra Savon, de Simon Eine Les femmes savantes, de Thierry Hancisse, de Jean-Louis Benoit Le Révizor, Le bourgeois gentilhomme , de Jorge Lavelli Mère Courage, de Jacques Connort Le comédien métamorphosé, et surtout de Daniel Mesguich, La vie parisienne, La tempête, Andromaque et à sa sortie du Français Cinna, Le diable et le bon dieu, Boulevard du boulevard du boulevard, Hamlet et beaucoup d'autres encore. Il retrouve aussi Sandrine Anglade L'oiseau vert, Le Cid et Jean-Louis Benoit De Gaulle en mai, La nuit des rois, joue sous la direction de Philippe Adrien Le bizarre incident du chien pendant la nuit, entre autres.

 

Depuis 2006, il collabore avec l'Ensemble FA7, comme récitant Histoire du soldat (Stravinsky -Ramuz), Schloïmé( Romain Frydman), Les îles Baladar (Jacques Prévert – Michèle Reverdy) auteur, Pierre de la lune (musique Olivier Dejours), Petit Tom, Le vaillant petit tailleur, et conçoit avec Sylvain Frydman Veillée douce et Emus des mots ( qu'il joue pendant le festival 2018 à la Maison du Théâtre pour Enfants) , spectacles pour les bébés.

 

Il a joué cet hiver à l'Opéra-Théâtre de Metz dans L'auberge du cheval blanc, mise en scène de Paul-Emile Fourny, et, au printemps, dans « Le domino noir », de Auber, mise en scène par Valérie Lesort et Christian Hecq.

 

Il est l'auteur avec Sarah Mesguich de La Trilogie Eby, spectacles jeune public joués partout en France et créés au Lucernaire.

 

Il a été professeur au Cours Florent de 2000 à 2006, et continue à animer des ateliers dans les écoles et les collèges, en partenariat avec la Compagnie Sandrine Anglade.

 

 

CECI N'EST PAS UNE NOTE D'INTENTION

de Damien Houssier

 

Lorsque Laurent m’a fait cette proposition, de l’accompagner dans la mise en œuvre de son texte, quelques mois après ma première lecture, il faut bien dire que l’immédiateté de ma réponse fut toute entière commandée  par le souvenir encore vivace et ému de cette première lecture. Réfléchir trop longtemps m’aurait rendu de toute façon trop humble, m’aurait fait considérer trop longtemps le vertige, et m’aurait finalement incité à décliner ce que je considère être encore aujourd’hui un cadeau… (je précise bien aujourd’hui, car, dès que nous aurons attaqué les répétitions, je sais déjà que, travailler avec Laurent, non, ce ne sera pas un cadeau ! Mais bon… amitié, quand tu nous tiens !)

 

Cendre à la cendre fonctionne pour moi comme du théâtre au carré. Il y est question de toute la vérité du monde qui pour se dire est obligée de choisir son mensonge, d’utiliser  le bruit des masques & d’assumer sa polymorphie (… ou sa polymorphine !). Le texte de Laurent fonctionne comme une révélation à rebours : il faut que Pierre, son personnage, s’obscurcisse, se voile, il faut que le noir autour de lui se fasse, que ses identités se brouillent, que le MOI du bâtisseur se taise pour que le TOUT de son édifice s’exprime. Et c’est en plongeant dans chacun des interstices du délire et de l’enfance – qui, soit-dit en passant, à eux-seuls, font se tenir debout toute l’histoire du théâtre – qu’on va assister, petits pas à petits pas, à l’émergence d’un corps. Un corps d’acteur. Un corps, appelé par la scène à la vie. La vie, c’est-à-dire : sa mère, sa femme & ses enfants. C’est-à-dire l’origine, l’amour et la suite. C’est-à-dire David Bowie.

 

Ah. David Bowie. Dont je ne connais rien. Ou presque. Mais qu’importe ? Puisque David Bowie, ici, encore une fois, c’est le théâtre. Puisque David Bowie c’est le mâle Alpha et la femme Omega de ce retour au monde. Puisque David Bowie, c’est tout aussi bien, dans la dramaturgie serrée de la pièce, la ligne mélodique qui garantit l’unité et l’autorité autours desquelles les notes ne seront jamais fausses. Ainsi, Cendre à la cendrea choisi un drôle de père à faire mourir : celui qui se maquille. Le théâtre encore, là, dévoile son territoire : celui d’un inconscient qui n’a pas à dire son nom puisqu’il le donne à voir. Du théâtre, du théâtre, du théâtre.

 

Ce que j’aime aussi, profondément, dans cette livraison, c’est que même si l’auteur chantonne : larvatus prodeo sur un air pop-rock, il a tout de même l’humilité de citer toutes ses sources : les cousins, les Ardennes, les concerts, les boucheries, les souvenirs – tout y passe. Et il fallait bien les puissances du théâtre pour mettre à jour cette dialectique : les possibilités de nos avenirs ne surgissent que des promesses de nos passés… à la seule condition de les délirer !

 

Et puis une chose encore : j’ai rarement lu une pièce qui me parlait autant de la vie. La vie entendue comme ce qui nous retient de mourir. C’est ce qui donne très envie de monter ce texte : il s’agit, de A à Z, d’un abrégé de pulsion où le langage le dispute sans cesse au silence et où, mine de rien, il est sans cesse question du rôle éminemment vitaliste du théâtre. Et à la fin, paradoxe théâtral, c’est la vie qui l’emporte puisque le personnage meurt. Je parle de David Bowie hein. Qui est mort en vrai, c’est vrai, mais pas pour de vrai, pas vrai ? Puisque David Bowie, n’est-ce pas, n’a jamais existé ?

 

Comment ça on ne comprend rien à cette note d’intention ? Mais j’avais prévenu : ce n’en est pas une ! Non, ce qu’il faut lire ici c’est plutôt le puits sans fond que représente à mes yeux la pièce de Laurent et mon désir ardent d’y plonger, au risque de m’y perdre (en confusions, en métaphores, en rêveries).

Après, rassurez-vous (je m’adresse à qui lit ce texte et qui est censé être convaincu de je ne sais quoi par ce texte) : mon métier, c’est le théâtre. Pas les discours. Tout sera de chair et de sang. Tout sera dicible et visible.

 

Tout sera fidèle, j’en fais la promesse, à ce qui nous lie, Laurent et moi : une amitié sûre de son émotion.


CAMILLE FEIST

 

 

Concert de Camille Feist

Musicien, arrangeur Pierre Guillot

Les 17,18 et 19 Juillet au Cœur d'Avignon

 

Dans son nouvel EP "pas assez", Camille Feist dévoile 5 chansons aux sonorités électro et pop, aux mélodies lascives et entêtantes sublimées par une voix sensuelle qui donne à chacun des mots qu’elle prononce la chance de nous émouvoir.

 

Crédit Photo : Benjamin Chauvet


DERNIER RIVAGE

 

Compagnie La Surface de Réparation

Mis en scène et interprété par Assane Timbo

Dramaturgie Séverine Magois

D'après le texte de Daniel Keene

Les 21, 22 et 23 Juillet dans le Jardin des Thés

 

Le monologue d'un exilé aux poches trouées, qui se cherche une identité. Comment trouver sa place dans un monde où ce qu'on possède nous définit ? Les souvenirs de guerre se mêlent aux bruits de la rue et à l'imagination. Les paroles de musique comme un refrain bien connu ponctuent cette pièce qui questionne notre humanité.

 

Crédit Photo : Benjamin Chauvet

ASSANE TIMBO

 

Des cours Florent en passant par le Conservatoire d'Art dramatique de Nancy ainsi que le théâtre populaire de Lorraine, Assane Timbo est un artiste complet, de comédien-acteur, metteur en scène, photographe, pianiste compositeur et pédagogue.

 

 

DANIEL KEENE

 

Daniel Keene est né à Melbourne en 1955. Après une brève expérience d’acteur et de metteur en scène, il écrit pour le théâtre, le cinéma et la radio depuis 1979. Nombre de ses textes ont été créés par le Keene/Taylor Theatre Project, compagnie qu’il a codirigée de 1997 à 2002. Après une assez longue traversée du désert dans son propre pays, ses pièces sont de nouveau jouées en Australie, où il est enfin reconnu comme l’un des auteurs majeurs de sa génération. Ses pièces sont également jouées à New York, Pékin, Berlin, Tokyo, Lisbonne… Nombre d’entre elles ont été distinguées par d’importants prix dramatiques et littéraires. 

 

Depuis 1999, il est également très présent sur les scènes françaises. Parmi les nombreuses créations de ses textes, citons notamment : Silence complice(J. Nichet, Théâtre national de Toulouse), terre natale (L. Gutmann, Scène nationale de Blois), Terminus(L. Laffargue, Théâtre de la Ville), La Marche de l’architecte(R. Cojo, Festival d’Avignon), moitié-moitié (L. Hatat, Scène nationale de Douai),avis aux intéressés et Un soir, une ville… (D. Bezace, Théâtre de la Commune), Ce qui demeure (M. Bénichou, Maison des Métallos), ciseaux, papier, caillou (D. Jeanneteau et M.-C. Soma, La Colline)… Il écrit d’ailleurs souvent à la demande de compagnies françaises (les paroles; la terre, leur demeure ;Cinq hommes; Le Veilleur de nuit ; L’Apprenti ; Dreamers ; Chère Juliette ; La Promesse ; Manon & Baptiste… )et est régulièrement accueilli en France comme auteur en résidence, notamment à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon. En 2016, il est nommé au grade de chevalier des Arts et des Lettres.

 

Son œuvre compte une vingtaine de pièces longues, et une soixantaine de pièces courtes, une forme qu’il affectionne particulièrement. Publiés pour l’essentiel aux éditions Théâtrales, ses textes sont traduits et représentés en France par Séverine Magois.

 

 

SÉVERINE MAGOIS

 

Après des études d’anglais et une formation de comédienne, elle s’est orientée vers la traduction théâtrale. Elle travaille depuis 1992 au sein de la Maison Antoine Vitez – Centre international de la traduction théâtrale, dont elle a coordonné à plusieurs reprises le comité anglais.

Depuis 1995, elle traduit et représente en France l’œuvre de Daniel Keene (Théâtrales), ainsi que le théâtre pour enfants de l’Anglais Mike Kenny (Actes Sud / Heyoka Jeunesse).

Elle a également traduit, pour la scène et/ou l’édition, des pièces de Sarah Kane (L’Arche), Kay Adshead (Lansman), Terence Rattigan (Les Solitaires intempestifs), Harold Pinter, Martin Crimp (L’Arche), Nilo Cruz (L’Arche), Mark Ravenhill (Les Solitaires intempestifs), Lucy Caldwell (Théâtrales), Athol Fugard, Simon Stephens (Voix navigables), Matt Hartley (Théâtrales), Penelope Skinner, Pat McCabe (Espaces 34), Rob Evans (L’Arche), David Harrower (L’Arche), Aleshea Harris, Nick Payne, Alice Birch, Duncan Macmillan, Jack Thorne…

De 2010 à 2014, elle est membre du Collectif artistique de la Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche.

En 2005, elle reçoit, avec Didier Bezace, le Molière de la meilleure adaptation d’une pièce étrangère pour La Version de Browningde Terence Rattigan. En 2013, elle se voit décerner le Prix de la traduction des Journées de Lyon des auteurs de Théâtre pour Brûler des voituresde Matt Hartley, dont elle devient l’agent français en 2016. En 2017, elle est lauréate du Prix de la traduction de la SACD.


POURQUOI J'AI JETÉ MA GRAND-MÈRE DANS LE VIEUX-PORT

 

Mis en scène et interprété par Patrick Massiah

Texte de Serge Valletti

Les 25, 26 et 27 Juillet au Jardin des Novis

 

"Quand mon souvenir viendra dans vos paroles, faites-lui bon accueil." 

Louis Brauquier 

 

Ce récit raconte Marseille. Mais aussi le Sud. Tous les Suds. Et puis il parle de la famille. De la famiglia. De l’enfance. De la guerre. De la cuisine. Du perroquet. (Qui soit dit en passant est un apéritif typiquement Marseillais). 

PATRICK MASSIAH

 

Acteur, metteur en scène et formateur. Il est Maître patricien PNL et hypnothérapeute. Il évolue dans le monde du travail depuis l’âge de 14 ans. Il étudie le théâtre avec son maître Julien  Bertheau sociétaire de la Comédie Française. Il en héritera le plaisir d’animer des équipes et d’entreprendre. Il travaille ensuite à New York au Hunter College, la Méthode de l’Actor’s Studio. Il approfondit ce travail en France à l’American Center.

Il participe régulièrement aux stages d'Hélène Zidi au Laboratoire de l'acteur.

 

Depuis plus de 20 ans, il enseigne l’art dramatique auprès d’acteurs, notamment à l’Agence Culturelle d’Alsace, mais aussi de toutes sortes de public. C’est cet « éclectisme » qu’il cultivera et qui lui permettra de développer ses séminaires en entreprise.

 

Au théâtre, il dirige La compagnie Le Tapis Volant depuis 1990.

 

En tant que formateur il intervient à Centrale Paris, Science Po Formation Continue, notamment à Executive Trajectoire Manager Dirigeant, mais aussi chez Deloitte, Agirc Arrco, Humanis, Novalis, il intervient aussi à l’Institut Montaigne dans le cadre de Promotion des talents. Il anime des séminaires pour les Chambres de Commerce (Lyon, Avignon) …ou dans diverses entreprises (Bayer, FNSEA, Réunica, Méta 4, Ministère de la Justice, Icart…)

 

En 2014, il a été en charge du Média training pour le web Cast de Réunica et de l’accompagnement de la direction générale, ainsi que de la direction de la communication.

Il intervient à l’Education Nationale sur la thématique de l’Estime de soi. Ses formations de Maître Praticien PNL et d’hypnothérapeute lui permettent de pouvoir faire travailler en groupe en ou en one to one.

 

 

SERGE VALLETTI

 

Comédien et auteur de théâtre français né en 1951 à Marseille. 6.

Il écrit sa première pièce en 1969, Les Brosses, et entame ainsi une carrière riche de plus de 30 oeuvres. 

Ses travaux récents s'articulent autour d'une traduction/adaptation de l'oeuvre complète d'Aristophane, Toutaristophane.

 

 

NOTE D'INTENTION

 

Ce récit raconte Marseille. Mais aussi le Sud. Tous les Suds. Et puis il parle de la famille. De la famiglia. De l’enfance. De la guerre. De la cuisine. Du perroquet. (Qui soit dit en passant est un apéritif typiquement Marseillais). 

 

Du vieux port. De Rome. Du Pape…et aussi de la Madrague, mais celle de Montredon pas de Bardot. De Restaurants, Et de persil ! On n’imagine pas combien le persil a eu une influence sur la vie de Serge Valetti ! 

Dans une scénographie rêvée j’installerais l’acteur dans une barque échouée dans un champs de persil. Dans le langage des fleurs le persil représente les festivités ! 

Lire, jouer une pièce de Valetti c’est se mettre en état de réjouissances ! Pour les acteurs et pour les spectateurs. 

 

Serge Valetti est un être pudique. Il fait partie de ces auteurs qui racontent beaucoup. Mais ne disent pas tout. Derrière la première évidence, la première vision, il y a souvent l’autre histoire. 

Raconter sa grand-mère c’est raconter d’où on vient. Et cela peut vite sentir la naphtaline et le mélo. Pas chez Valetti. Car sa grand-mère il la jette dans le vieux port ! Cela pourrait être aussi le titre d’un roman de série noire digne de San Antonio…Série Noire que l’on retrouve dans le récit… 

Le climat est installé par l’auteur, oui on va brasser des souvenirs mais ne comptez pas sur moi pour faire pleurer. 

 

Je me suis toujours considéré juste comme un acteur qui… 

Qui monte des pièces, les choisit, adapte des romans, un acteur qui fait le metteur en scène…c’est toujours l’acteur en moi qui agit. Qui prend des décisions dictées uniquement par l’émotion et les coups de foudres littéraires. Coups de foudre ou identification immédiate devant des personnages. 

Mon coeur se met à battre un peu plus vite et ainsi naît l’énergie d’entreprendre une « aventure théâtrale ». 

C’était sans compter sur l’inconscient et sa surpuissance. Il a fallu le travail analytique et le recul de deux décennies pour me mettre devant l’évidence. 

 

Tous mes projets de théâtre, toutes mes sensations fortes de lectures et même de cinéphile ont un socle commun : La mémoire, la famille et la solitude. 

 

C’est ce noyau dur et pur d’obsession qui a guidé mes pas consciemment ou pas selon les moments de la vie. 

Monsieur Butterfly, de Howard Buten, clown triste adoptant 4 enfants handicapés pour fonder une famille… 

L’enfant-adulte de Jean Claude Grumberg dans Maman Revient qui dans la solitude du bloc opératoire, revoit sa mère et son père pour tenter en vain de les réunir… 

 

Le petit Perec de W qui invente un roman policier pour reconstituer un puzzle disparu dans les cendres de l’Histoire avec sa grande hache... 

 

Lætitia qui dans je Parle se bat dans son coma de Lock in Syndrom, pour retrouver une famille unie et forte qui le l’a jamais quittée… 

 

Où est le lien avec ce récit rocambolesque de Valetti ? 

C’est l’histoire de plusieurs solitudes, Cette grand-mère qui se débat toute seule pour élever son enfant…et plus tard « l’enfant de cet enfant », Sergio, qui dans la solitude de la nuit fantasme sur une famiglia nombreuse restée en Italie…et part en expédition ! 

 

C’est l’histoire de l’éclatement des familles d’immigrés…les italiens aussi ont été maltraités, parquées dans des camps… 

C’est l’histoire de la remontée vers une mémoire…on verra plus loin qu’une calade est une rue en pente mais dans l’autre sens…. 

 

Où un autre auteur nous plongerait dans une mièvrerie dégoulinante, la pudeur de Valetti le fait avancer masqué (Comme Perec). Et ce sera par l’humour, la vie, la fête et les histoires invraisemblables car réelles que Valetti se racontera un peu. Se dévoilera si peu. 

 

Les calades sont à l’origine des rues en pente pavées de pierre du Rhône et de la Durance. On pense à Izzo pour les Calades dans Marseille. 

 

« Je te cale » quand j’étais minot, voulait dire je te descends sur la selle de mon vélo. -Pour monter débrouille-toi ! – 

Valetti nous cale sur son vélo de cirque, pour nous caler au travers de ses rues et des méandres de la mémoire...mais grâce à lui nous remontons vers 

 

Toutes les puissances du globe chères à Louis Brauquier... 

 

Toutes les puissances du globe 

Sont là, dans la ville maritime 

Où débarquent, brûlent et passent 

Les races multipliées.